Imaginez que la Grand-Place, par exemple, soit étudiée exclusivement par des équipes issues d’organismes de recherche étrangers : chiliens, péruviens, étasuniens, français, congolais ou chinois sans participation de chercheurs appartenant à des institutions belges… Comment réagirions-nous? On va parler de sciences hélicoptères, sciences parachutes, sciences safari ou néocoloniales…Est-il moral, éthique, voire tout simplement acceptable, que des projets de recherche soient menés dans des pays du « Sud global » sans qu’aucun scientifique local soit impliqué ? Gabriel  Pinto, Université Libre de Bruxelles vient du publier sur The Conversation un article intitulé Décoloniser les pratiques scientifiques: le cas du désert d’Atacama au Chili. Il est l’invité de Thomas Ghysselinckx aujourd’hui.