La sociocratie est un système de prise de décision collective né aux Pays-Bas dans les années 70, inventé par Gérard ENDENBURG. L’idée générale est celle du consensus, qui n’est ni la démocratie (la majorité l’emporte et les minoritaires n’ont qu’à suivre) ni le compromis (tous laissent tomber une partie de leurs revendications). Ici, chacun est reconnu entièrement dans sa personne, son intelligence et sa capacité à apporter des informations, des idées ou des propositions utiles au problème de la décision qui est en cause, et qui n’est finalement prise que quand tout le monde est d’accord.
Ces principes sont applicables à l’échelle individuelle, familiale, du petit groupe, de l’entreprise, de l’institution, voire de l’État.
Une technicité a été mise au point avec des « cercles de décision » où chacun a voix égale, les cercles étant connectés entre eux aux différents niveaux hiérarchiques, connections matérialisée par deux représentants qui font l’aller-retour. Et enfin, lors d’élection, celles-ci se font sans candidat déclaré (le candidat à choisir ne se présente pas lui-mêmes mais c’est l’intelligence collective qui l’établit et lui propose d’assumer le mandat ou la fonction).
Ainsi, puisque chacun a une vision parcellaire du problème mais pertinente du lieu où il se trouve, chacun apporte son expertise qui est reconnue. Pas de frustrations, peu de conflits, beaucoup de négociations, des résultats si efficaces que le système a été reconnu aux Pays-Bas et que les entreprises qui fonctionnent en sociocratie ont des avantages légaux. Voilà qui renouvelle la vision simpliste « patrons versus ouvriers ou employés ».
Le système se développe au Canada, en France, en Belgique, lentement… Ceux qui s’y intéressent semblent gagnés par un enthousiasme communicatif, comme on peut l’entendre avec notre invitée de marque Nathalie JACQUEMIN, bien connue des auditeurs de Radio Campus.
Un atelier de formation se tiendra les 18 et 19 décembre à l’Université de Paix à Namur, animé par notre invité Jean-Luc GILSON.
INFOS : http://www.universitedepaix.org/diriger-selon-le-mode-sociocratique-de-gouvernance
Invités : Nathalie JACQUEMIN (ULB) & Jean-Luc GILSON, économiste, Faculté universitaire de Namur et expert agréé en mode de gouvernance sociocratique.
Preisner – Conte d’Amour (Mouvements du Désir)
Jef Neve – Synrise (Goose Cover) (fwb)
Don Nino – La Courage des Oiseaux (fr)
Dominique A – Marina Tsvétaéva (fr)
James Blake – Retrograde
Turzi – Chouette
London Grammar – Nightcall (Kavinski cover)
Elmapi – Addiction (fr)
Judith Juillerat – Take a smell at the spray
UN – Fun
Lamarche – Autrefois (fr, fwb)
Cloé Du Trèfle – La Muse et le Musée (fr, fwb)
Sun Sun – Dare to care (fwb)
Sébastien BOUSSOIS, docteur ès sciences politiques, est chercheur associé à l’ULB (Université Libre de Bruxelles) et au Centre Jacques Berque (CNRS-Rabat), auteur notamment de Sauver la mer Morte, un enjeu pour la paix au Proche-Orient (Armand Colin). Il est par ailleurs président du CCMO (Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient) et conseiller scientifique à l’Institut MEDEA (Institut de Coopération méditerranéenne et euro-arabe) à Bruxelles. Son dernier ouvrage Israël entre quatre murs, le complexe de sécurité face aux Printemps arabes, est publié aux éditions du GRIP (Bruxelles).
Les bio-capteurs sont de nouveaux dispositifs de mesures quantitatives de concentrations de molécules biologiques. Ils sont différent des tests-de-grossesse par exemple (qui sont de simples réactions colorées attestant de la présence ou non d’une molécule donnée) et des immuno-assays (qui analysent globalement, « par screening », la présence ou l’absence de molécules dans un milieu complexe). Non, ce qui caractérise techniquement les bio-capteurs, ce sont les électrodes qui permettent des dosages quantitatifs.
Voici leur principe de fonctionnement : ils combinent une mini-électrode et un substrat lié à ces électrodes, substrat qui peut « capter » la molécule biologique que l’on veut doser. Ces substrats peuvent être des enzymes, des anticorps (lesquels captent leur molécule-cible), ou des portions de brins d’ADN (qui vont capter les ADN circulants qui leur sont complémentaires).
Par les électrodes, on mesure un courant dont l’intensité est modulée par la quantité de molécules captées ; le courant est donc fonction de la concentration de la molécule circulante.
Et l’on est en plein boom : les bio-capteurs se miniaturisent et se multiplient, ainsi que leurs usages car les applications sont nombreuses et les marchés colossaux :
• dosage du sucre dans le sang pour les diabétiques,
• marqueurs de certains cancers,
• marqueurs d’affections cardiaques,
• il existe aussi des bio-capteurs pour doser telle bactérie dans l’environnement…
Notre émission passe en revue différents systèmes de biocapteurs, leur utilité, …et quelques questions éthiques qui ne manqueront de se poser, car voici que nous allons vivre une époque formidable où l’on sera sans cesse tenté de se doser nos fluides… de se contrôler en permanence.
Qu’en feront les compagnies d’assurances ? Elles modulent déjà leurs contrats selon les risques, mieux connus, pouvant affecter la santé. S’amorce ainsi une évolution où l’on quittera peu à peu la solidarité basée sur le partage collectif des risques vers des assurances individuelles auto-assumées.
Invité : Jean-Michel KAUFFMANN, prof ordinaire à l’ULB, en pharma, cours de chimie analytique et de bio-électro-chimie.
CIBLE MOUVANTE
d’après le texte de Marius von Mayenburg
Réalisation/Adaptation : Olivier Boudon
Montage/Mixage/Prise de son : Brice Cannavo
Interprétation : Jeunes et personnel encadrant du service d’aide en milieu ouvert (AMO) SAMARCANDE
Production : Schieve Compagnie
Réalisé avec le soutien du Fond d’aide à la création radiophonique – Ministère de la Culture de la FWB et avec l’aide technique de ARSENIC 2
Synopsis : Cette version sonore se construit sur la rencontre entre les répétitions d’une pièce de théâtre – « Cible Mouvante », qui traite de la défiance et de la peur – et la réalité d’un service d’aide en milieu ouvert pour jeunes. La matière sonore s’articule sur des moments de fiction de la pièce et sur des moments documentaires de répétitions et de portraits des participants.
« Bruxelles, ville mosaïque. Entre espaces, diversités et politiques. »
Les villes européennes connaissent depuis plusieurs décennies des transformations majeures qui aboutissent à une restructuration des hiérarchies spatiales, des territorialités, des ségrégations, mais aussi des identités et des pratiques des populations urbaines. Cet ouvrage met en évidence les enjeux généraux des espaces urbains contemporains à partir du cas bruxellois. Bruxelles n’est-elle plus qu’une juxtaposition de processus, de dynamiques, de groupes et d’acteurs différenciés ? La dualisation et les fragmentations de la ville ont-elles pris une telle importance qu’il est désormais impossible de l’appréhender dans son ensemble ?
L’ouvrage adopte une approche résolument empirique qui met les acteurs de l’urbain au centre de l’analyse. À partir d’angles d’approche multiples et en mobilisant des dispositifs méthodologiques divers, il s’articule autour de trois axes : l’espace, le marché du travail et le politique, qui contribuent à « faire » la ville. La première partie, relative à l’espace, aborde les questions liées au phénomène de gentrification et aux tensions qui y sont liées, mais aussi le rapport à l’espace et les pratiques urbaines de populations différentes. La deuxième partie examine la manière dont la diversité ethnique des travailleurs est prise en compte dans différentes sphères professionnelles. La troisième se focalise sur l’action publique et la participation politique. Le livre donne de Bruxelles l’image d’une mosaïque, d’une ville aux multiples facettes, au cœur de processus sociaux et spatiaux complexes, dont les populations sont loin d’être des acteurs passifs.
Invitée d’Europolis aujourd’hui, Perrine Devleeshouwer, collaboratrice scientifique au Germe, groupe de recherche sur les relations ethniques, les migrations et l’égalité. Elle a coordonné cet ouvrage collectif.