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La radio de la communauté de l'Université Libre de Bruxelles

Histoire de savoir / Sciences exactes de ce mardi 21 mai à 18h15

La biture expresse, en anglais binge drinking, consiste à boire beaucoup en peu de temps, supère cuite suivie d’une pose de quelques jours.

Cette quantité d’alcool hebdomadaire ingérée en une ou deux fois le week-end est à comparer à la même bue régulièrement, un peu chaque jour. Quels sont les effets, et y a-t-il une différence ?

Oui, nous dit Salvatore CAMPANELLA (du laboratoire de psychologie médicale et d’addictologie de l’ULB) qui vient de publier une étude dans PLOS ONE.

L’idée était de soumettre les étudiants à une tâche cognitive qu’ils réussissent à tous les coups (biture expresse ou non) et à explorer par neuro-imagerie cérébrale fonctionnelle les différences éventuelles entre les adeptes de cette pratique et les autres (un groupe témoin d’étudiants qui boivent régulièrement et modérément). Effectivement, l’étude montre, pour les « bitureux express » (binge drinkers), que les zones cérébrales impliquées dans la tâche sont suractivées. D’où l’hypothèse que moins de neurones étant impliqués dans la même tâche, c’est le signe qu’un certain nombre d’autres neurones ont été détruits suite aux bitures expresses.

Les recherches futures exploreront la réversibilité possible (ou non) de ces effets à la cessation de cette pratique de biture expresse. Cela suppose des études longitudinales (plusieurs années de suivi) lourdes à mettre en œuvre. Le groupe témoin n’est pas abstinent mais boit modérément, tout simplement parce qu’il est représentatif de la population en général : la majorité de la population boit modérément! À la vôtre!