Les enfants — ces enquêteurs du mystère — suivent la piste.
Ils plongent sous la ville, reniflent les égouts, remontent jusqu’aux vitrines du musée de zoologie, où le profil du squelette de l’éléphant est le portrait tout craché de Jacques Chirac.
Puis, dans un camp de danse folklorique en Bretagne, les patronymes tournoient : Meert, Levaux, Leader, Van de Pute…
Les corps s’entremêlent, les syllabes s’égarent, et soudain plus personne ne sait qui danse sous le nom de qui.
Ainsi naît la radio : une onde trouble, mi-enfantine, mi-métaphysique, où l’on se perd pour mieux s’entendre.
Une radio qui ne cherche pas des réponses, mais des tremblements.
Une radio où l’on découvre que le monde entier sent un peu l’égout, le muséum et la Bretagne après la pluie — c’est-à-dire la vie, en somme.