DE PLUS, " ON NE PEUT PAS ACCUEILLIR TOUTE LA MISÈRE DU MONDE " IL VA FALLOIR PLUS D'AUTORITÉ ET METTRE DE L'ORDRE DANS TOUT ÇA. QU'ON SE LE DISE, C'EST CETTE VISION DU MONDE QUE LE CAPITAL DÉFEND. ET NOUS, ON FAIT QUOI MAINTENANT ?
J'ai attrapé le texte - ci-dessous - d'Olivier Bonfond sur la dette et il m'a envoyé vers Pablo Laixhay et Vincent Noirhomme qui travaillent à Comité pour l'Abolition des Dettes Illégitimes. À écouter donc.
" La dette, toujours la dette. Elle serait trop élevée, insoutenable, menaçante. On nous répète qu’il n’y a pas d’alternative : il faut la réduire, vite, sous peine de catastrophe. La France serait « en faillite ». La Belgique pourrait « finir comme la Grèce ». Ces refrains, loin d’être nouveaux, accompagnent depuis des décennies – et même des siècles – le discours dominant du capitalisme. Au Nord comme au Sud, la dette sert de prétexte, d’alibi, d’arme politique pour justifier l’austérité et servir les intérêts des puissances économiques et financières.
Dans ce « système-dette », les agences de notation occupent une place importante. Chaque dégradation de note fait la une des médias et intensifie la pression sur les gouvernements. Récemment encore, l’État fédéral et les trois Régions (wallonne, bruxelloise et flamande) ont vu leur note abaissée, déclenchant leur lot de discours alarmistes. Comprendre ce que sont réellement ces agences est donc essentiel. Loin d’être neutres, elles sont un rouage du système capitaliste et un instrument au service des marchés financiers. Si leur influence est bien réelle, elles ne sont pas toutes-puissantes, et il est possible de les neutraliser."