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MATIAS ET SES AMIS, CONTACTENT PAR MAIL LE SOIR, LA DH, LA RTBF, LA LIBRE BELGIQUE... EN TOUT, UNE DIZAINE DE MÉDIAS BELGES FRANCOPHONES. AUCUNE RÉPONSE. NON CE N'EST PAS VRAI. JUSTE UNE.

Vendredi 21 novembre 2025 à 16:00
Micro Ouvert, Magazine, Vendredi 16:00 - 17:00
Voici le texte envoyé - ci-dessous - à ces médias de la part de Sarah, Matias, Kevin, Luca :
 
Je vous contacte des suites de la manifestation du 14 octobre 2025,
 
Avec mon groupe d’amis nous étions sur le boulevard Pacheco entre 12h et 12h30, occupé à manifester calmement et à marcher ‘tout en cherchant à éviter au mieux, les groupes d’apparences violentes’. Nous avancions dans le boulevard quand un groupe de casseurs a agi, en voulant contourner, nous sommes passés derrière des bus parqués là, sur le bord de la route. Tout s’est passé très vite, nous avons été pris par la nasse.
 
Voici comment j’ai vécu la scène :
 
"On avançait et d’un coup, on entend qu’il faut faire demi tour, sans trop savoir pourquoi, et à peine le temps d’essayer de se dégager, on était peut-être 150-200, bloqués entre le bord de la "balustrade" du pont et les bus, encerclés par les policiers, on s’est fait chargé, j’avais le thorax complètement compressé contre la pierre comme beaucoup d’entres nous, puis on s’est fait gazer juste au dessus de nos têtes, c’était horrible, tout est allé si vite, on était alors tous immobilisés, entrain de suffoquer et complètement aveuglés. Puis, je sais pas trop ce qui s’est passé, il paraît que quelqu’un est venu tirer les flics par derrière, ça a desserré l’étreinte et on a pu presque tous courir et partir.
J’ai ensuite appris après que l’une d’entre nous c’était aussi fait matraquée, on était dans un sale état, on a dû aller en pharmacie chercher de la crème pour elle et contre les brûlures parce que j’avais le visage complètement brûlé, le soir, sans oser parler de l’état émotionnel dans lequel nous étions, les brulures étaient encore fortes, les douleurs bien présentes.
 
2 jours plus tard, certains d’entre nous ont perdu le sommeil, les nuits sont difficiles, le choc est bien présent, pour ne pas dire ancré, en nous."
 
Mes amis et moi sommes en colère, nous étions des manifestants calmes et pacifiques et malgré cela, nous fûmes confrontés à une violence plus que disproportionnée, pour ne pas dire inouïe, gratuite et absolument pas nécessaire. Nous, la foule, étions la réelle cible.
 
Nous comptons maintenant aller porter plainte pour coups et blessures volontaires, dans les plus bref délais.
Merci de m’avoir lu,
 
LÉGENDE : La manifestation du 14 octobre 2025 à Bruxelles a été “ternie par des violences policières inacceptables”, déplorent lundi la Ligue des droits humains (LDH), Greenpeace et la CNE dans un communiqué.