On creuse un peu plus profond avec Éric Demeester sur une possible révolution. Dans cette entrevue, on rêve, on imagine que ça y est le peuple est dans la rue, il a gagné, il a renversé le gouvernement Arizona. Et puis quoi ? Qu'est-ce que l'on veut pour la suite ? Qu'est-ce que l'on met en place ? Soyons concrets.

 

EXTRAITS :

 

C'est assez extraordinaire surtout parce que c'est un pays dont une bonne partie de la population ou plutôt - pour le reste du monde - pense que c'est un pays fasciste. C'est un pays en effet dirigé par Meloni qui est une ex-fasciste membre des Jeunesses fascistes dans sa jeunesse.

 

Il y a Salvani qui est ministre de l'Intérieur et qui est un gars d'extrême droite aussi.

 

Et avant la grève tous les deux avaient dit : Cette grève n'aura pas lieu. Nous allons mettre tout en oeuvre pour qu'elle n'ait pas lieu. D'abord, elle est illégale. Nous allons réquisitionner les grévistes et nous assurer que la police empêche les blocages partout en Italie.

 

Meloni a essayé de ridiculiser la grève en disant : Un wk prolongé et la révolution ça ne va pas bien ensemble.

 

Malgré tout ça, la grève a eu lieu sans que personne ne puisse l'empêcher et ça, c'est assez extraordinaire.

Je crois que c'est à Milan que la police a essayé de bloquer la manifestation pour arriver dans des lieux stratégiques, mais en fait les manifestants sont passés à travers les cordons policiers.

 

À Bologne aussi, la police a essayé de protéger - ce qu'on appellerait ici à Bruxelles la Petite Ceinture - le ring - un axe routier pour le transport industriel très important, mais les manifestants l'ont occupé.

 

Ça montre en fait - dans la pratique - pas dans les discours, pas dans les tracts, pas dans les livres... la force du nombre, la force des travailleurs alliée avec les jeunes. Je crois que c'est extrêmement important à souligner avec cette grève.

LÉGENDE : " Bloquons tout " de Lille à Toulouse. Une journée de colère. Plusieurs centaines d’actions ont été recensées lors de la journée du 10 septembre 2025. D’un entrepôt d’Amazon dans le Nord à une autoroute près de Toulouse, des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel au blocage du pays.