En 2015, quand le hashtag metoo est devenu viral, j’ai ressenti physiquement un soulèvement. Pas parce que j’apprenais quelque chose de neuf, non. Mais parce que cette vague, par sa simple existence, changeait le réel.
Une sensation que j’ai vécue, en miroir inverse, pendant la pandémie de 2019. La vague n’était pas du même registre.
C’est pourquoi j’ai choisi de réunir un groupe de femmes de tous les âges après ces événements.
Avec Mise au Vert et Petits Oignons, nous partons pour une immersion sensitive au cœur des jardins d’hortithérapie qui fleurissent timidement à Bruxelles et en Wallonie. Le long d’un chemin arboré, au rythme des jardins et saisons entremêlées, nous surprenons soignants et soignés, hors les murs, les mains dans la terre ; témoignages et anecdotes ponctuent la promenade. Au fil des gestes posés, nous percevons les bienfaits psychiques que l’action du jardinage peut apporter. Que ce soit au sein d’une unité protégée en maison de repos et de soin ou des lieux aussi inattendus que la prison de Marche en Famenne, nous découvrons les vertus thérapeutiques de ces jardins guérisseurs. Cette mise au vert nous interpelle ; sommes-nous vraiment traités aux petits oignons ? A travers les expériences évoquées, se perçoivent en arrière fond les faiblesses de notre système productiviste qui laisse beaucoup de gens en détresse et dont la nature tant malmenée doit panser les plaies. Elle n’est pas rancunière.
Des mémoires silencieuses, à fleur de peau, peu évoquées. J’entends que ce n’est pas si simple de nommer la violence masculine. Au travers de souvenirs partagés et de rencontres, je me demande si la parole peut délivrer et comment. Qu’est ce que ça ouvre de parler ?
Avec Elke, Hélène, Estelle et Roman. Avec Nassima et Caroline. Avec Michèle Janssens, Anne Jacob et Irène Zeilinger. Prise de son et réalisation : Lola Furet Accompagnement à l’écriture et à la réalisation : Paola Stévenne Montage : Maika Larrue et Paola Stévenne Mixage : Audrey Ginestet Graphisme : Pauline Gillet Musique : Art de la fugue de J.S Bach enregistré au cours d’un stage. Une production de Par chemins et ruines avec le soutien du Fonds d’Aide a la Création Radiophonique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et avec le soutien de l’ACSR, et de l’atelier Graphoui. Merci aussi a Chédia Leroy, Roseanna Jackson et Mylène Chrisso.
Depuis quelques semaines, les messages des media et des autorités sonnent une alarme de plus en plus forte, provoquant sarcasmes, angoisses, scepticisme.. puis vient le coup de massue. 17 mars 2020, fermeture dans l’urgence des portes de la Fabrique de Théâtre, à l’instar de centaines d’autres lieux, culturels ou non, dans toute la Belgique. Annuler, reporter, fermer, informer… Une période extrêmement pénible et angoissante qui fait défaire dans l’urgence ce qui a nécessité des mois, parfois des années, à construire. Lorsqu’elle pousse les portes du lieu silencieux, la journaliste G. découvre toutes les plantes des bureaux réunies dans le hall d’entrée du bâtiment. Il a fallu isoler les humains, mais pourquoi regrouper les plantes ? Première question d’une longue série, sur les étrangetés de cette période où notre raison joue à cache-cache avec un sens des événements qui se dérobe plus encore que d’habitude.
Dans un texte rythmé et intriguant, tissé de romanesque et de pragmatisme, Valérie Cordy donne à entendre, dans Voyage immobile, l’enquête de la journaliste G. qui déroule les fils de chaque indice décelé sur son terrain, dans ses (in)certitudes ou dans son imaginaire. Covid, causes, conséquences. Va-et-vient entre fiction et science-fiction, quand aucune des deux ne surpasse les présages les plus réalistes. Les recherches, poésies et engagements de F.Keck, V. Despret, P. Giordano, C. Norac, T. Croisy, J. Tronto et bien d’autres viennent émailler les hypothèses et fissurer les postulats les plus confortables au cours de cette intrigue policière, pour certaine.s de leur propre voix, engagée dans cette aventure aux côtés de l’autrice. Il s’agit désormais, depuis ce temps sidéré, de décider la re.création d’un horizon hacké, essentiel et sans distance.
VOYAGE IMMOBILE
UNE CRÉATION SONORE DE VALÉRIE CORDY
Une production de la Fabrique de Théâtre en coproduction avec la RTBF accompagnée par l’ACSR avec l’aide du Fonds d’Aide à la Création Radiophonique de la Fédération Wallonie Bruxelles
Avec le soutien du Fonds Gulliver, une initiative de la RTBF, la Promotion des Lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la SCAM Belgique, la SACD Belgique, la SCAM France, la SACD France, le Labo à la RTS et Par Ouï-dire à la RTBF, le podcast de la RTS et de la RTBF
Mise en onde : Marc Doutrepont et Valérie Cordy
Prise de son, montage : Marc Doutrepont
Mixage : Vincent Venet
Composition musicale et habillage sonore : Guillaume Istace
Avec les voix de : Valérie Cordy, Aurélie Alessandroni, Marie Vancutsem et Francesco Italiano
Illustration : Zoé Perrin
Chœur : Son du Quartier, dirigé et arrangé par Jo Lescot
Remerciements :
Monsieur Paolo Giordano pour l’utilisation de citations tirées de son ouvrage « Contagions »
Fanny Brûlé Kopp, Julien Vanbreuseghem, Jehanne Bergé pour les essais de voix
Pierre Hemptinne pour l’interview et l’équipe de la Fabrique de Théâtre
poème sonore unitaire réalisé par Nora Helali et Julie Michaud (2023)(45’26 »)
Synopsis Sept personnes nous parlent de leur spiritualité. Quel est leur héritage religieux ? Comment évolue cette spiritualité ? Les croyances sont-elles présentes au quotidien ?
Résumé Entre héritage familial, culturel, spirituel, philosophique et scientifique, la quête de sens est omniprésente chez l’être humain. La vie est-elle une suite logique de cause à effet ou une force invisible plus forte que nous, nous guide-t-elle ? Installées dans un état de conscience profond, entre le sommeil et l’éveil, nous entendrons des personnes en réflexions autour de l’existence d’une vie après la mort, de la notion d’âme, d’expériences d’exorcisme, de théorie mathématique, de révélation chamanique ou de rejet de toutes pensées mystiques. Que tu croies… est un voyage poétique dans l’intimité des pensées magiques, philosophiques et scientifiques . La pensée devient matière par un univers sonore immersif, le tout créant une expérience sensorielle profonde.
Nora Helali Comédienne, Nora se forme auprès de la compagnie José Manuel Cano Lopez en France, puis au clown auprès du théâtre Le Prato à Lille ainsi qu’au jeu de la Comedia Dell Arte en Italie et termine son apprentissage à l’école de théâtre et mouvement Lassad à Bruxelles.C’est auprès des gens du voyage que Nora commence réellement le chant, influencée par les différentes cultures qu’elle rencontre. Aujourd’hui son répertoire voyage des chants d’Europe de l’Est au Jazz, Blues, musique du monde, intégrant différents groupes musicaux en Belgique, High Jinks Delegation, My sweet Devil.Animatrice d’ateliers chants,professeur de musique à l’école Hamaide et d’autres écoles bruxelloises, animatrice chorale à la Roseraie, la notion de transmission s’intègre naturellement dans son parcours et se forme donc à des outils d’accompagnement psycho-corporel ; Sophrologie, Coaching, yoga du son, cercle de femmes etc.
Julie Michaud Après avoir suivi des études d’histoire de l’art, elle suit la formation de l’acteur marionnettiste d’Alain Recoin à Paris.Elle part ensuite un an en Indonésie, étudier le théâtre d’ombre. A son retour, elle rentre à la Cambre en scénographie, d’où elle ressort diplômée en 2008. Elle y approfondit ses connaissances notamment dans les nouveaux médias : arts numériques, vidéo, création sonore…En parallèle, elle chante dans plusieurs projets musicaux, notamment des chansons des années 30 dans les homes.
Démarche de réalisatrices Pendant le confinement, une bonne partie des humains en perte de repères se questionnaient sur le sens de la vie. Nous ne faisions pas exception. Nous observions ce besoin de trouver du sens, du rôle des croyance et du besoin de spiritualité dans ce processus. A force de discuter et d’échanger sur notre propre cheminement spirituel et notre besoin (ou non) de croyance, nous avons eu envie de savoir comment ça se passe chez les autres. En effet ce sujet est très intime, souvent rempli de tabous, et très peu abordé.
Équipe de réalisation Prise de son : Arnaud Rossomme Création musicale et mixage : Gilles Mortiaux Interprétation musicale : Ananta Roosens et Gilles Mortiaux Création du visuel : Nicolas Fong Produit par Marie Betbèze (voa asbl)
Avec le soutien de : La Fédération Wallonie-Bruxelles, L’ACSR Le Fond d’aide à la Création Radiophonique (FACR)
Clémence Bucher & Sara Louis de la Compagnie Basse Fréquence étaient nos invitées pour leur spectacle radiophonique « Lignes de Fuite ». Nous avons aussi relayé l’appel des Queers de Palestine et évoqué les Pink Screens et le festival Elles s’engagent.
Gisèle Pape & Gabriel Tur – Petite mort (fr) Prototypes – Un coup de langue (fr) Extrait du spectacle Lignes de Fuite (Annette) (fr) Clara Rockmore – Le Cygne (Saint Saëns) (nc) Malouma – Nebine Sorah – Palestine Will Be Free (fr) Poème de Fadwa Touqan – Il m’a suffit de rester dans ses bras Lecture du témoignage d’une personne Queer Palestinienne Extrait de A Liberatory Demand from Queers in Palestine (https://mizna.org/mizna-news/a-liberatory-demand-from-queers-in-palestine/)
13/11/2023 – Episode 1 : L’appel de la plante 20/11/2023 – Episode 2 : ¿Ustedes Saben ? 27/11/2023 – Episode 3 : Chato
o Date de production ; 2023
o Noms des producteur, réalisateur, intervenants ; Réalisateur : Maxime Lacôme Oreille proche : Emmanuelle Nizou Mastering : David Stampfli Production : Axoso
o Durée ; Ep 1 : 47’47 Ep 2 : 47’46 EP 3 : 43’44
o Genre ; Création documentaire et sonore
o Synopsis ; « 9 novembre 2012, Aéroport de Lima, en partance pour trouver quelque chose que je m’en allais chercher, là-bas c’est l’Amazonie et il me faudra compter le temps à coups de souffle. Est-ce vraiment l’appel de la plante, ou bien c’est cette tête qui s’est encore jouée de moi ? »
Au coeur de l’Amazonie, rencontre au sommet du chamanisme avec les shipivo et l’écriture pour dialoguer intimement avec soi-même et avancer dans l’introspection. Maxime Lacôme s’appuie sur la tenue d’un journal d’observation quotidienne pour aborder sa rencontre avec la plante de vision Ayahuasca. Une création documentaire et sonore en trois épisodes peuplée de sons de jungle, de nappes de synthé et d’Icaros, ces chants sacrés destinés aux soins.
