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La radio de la communauté de l'Université Libre de Bruxelles

Histoire de savoir / Sciences exactes ce mardi 22 mai à 18h15

•  UNE CAMPAGNE ABYSSALE EN ANTARCTIQUE

• avec: Charlotte HAVERMANS, doctorante en biologie marine au Museum des
sciences naturelles de
Belgique.

• diffusions: mardi 22 mai de 18h15 à 19h & mercredi 23 mai de 09h à 09h45.

• Notre invitée revient d’une mission océane en Antarctique. À bord du
Polarstern, elle a pêché — plutôt râclé — les fonds abyssaux à proximité
du sixième continent afin d’en établir la
faune. Elle est spécialiste des amphipodes, de petits crustacés au look de
mini-crevettes, à 19 segments, dont les griffes des pattes sont dirigées
pour
certaines, vers l’avant, pour d’autres, vers l’arrière. Le but de
l’expédition
est de découvrir de nouvelles espèces, et d’établir l’arbre philogénétique
du
groupe.
Une des techniques de comparaison des espèces est surnommée le
« code-barre », car elle est génétique. L’ADN des mitochondries —
organites cellulaires présents dans le cytoplasme ­— contient des gènes
faisant
partie du système respiratoire. Ils sont essentiels à la survie de
l’animal,
raison pour laquelle ils ont été conservés tout au long de l’Évolution et
se
retrouvent chez toutes les espèces, moyennant certaines variations de ce
gène
d’une espèce à une autre. C’est de la comparaison de ces variations qu’on
peut
en déduire la proximité génétique entre espèces, et en construire l’arbre
philogénétique (plus exactement la portion concernée du buisson de
l’Évolution).
De nouvelles espèces ont été découvertes, il reste à caractériser leur
anatomie et leur physiologie, beaucoup de travail pour l’équipe à
Bruxelles!
Les observations sur le terrain (dans l’eau!) rendent palpable le
réchauffement climatique: les équilibres écologiques se modifient. Ces
recherches permettent, par la comparaison avec ce que l’on sait de
l’histoire
philogénétique, de prévoir les tendances à venir.
La vie à bord du Polastern est nettement plus confortable que dans les
stations du continent : magasins, piscine, sauna… Et cinquante
chercheurs qui se rencontrent chaque jour, cela permet
les rencontres, scientifiques et autres.